Essai:
Porsche Cayman 2.7l 245cv
Une
Porsche peut en cacher une autre. C’est par cette devise
que l’on pourrait qualifier ma fin de semaine. A peine sorti
de l’essai du Boxster, voici que je prends les commandes
du cadet, le Cayman, doté lui aussi du nouveau 2,7l de
245cv. Ne l’ayant que pour une petite heure, je n’ai
effectué qu’une bonne cinquantaine de kilomètres
à son volant, mais sans perdre mon temps, et en entrant
directement dans le vif du sujet.
En
effet, l’intérieur n’apporte aucune surprise.
Les sièges standards, assez confortables, ne possèdent
pas le même maintient que les sièges «sport».
Ce Cayman est assez basique, et doté d’options que
je n’aurai pas le loisir d’essayer, à savoir
le régulateur de vitesse, et l’assistance au parking.
Moins visibles, les élargisseurs de voie à l’arrière,
et la climatisation automatique font aussi partie du lot. La visibilité
est différente, surtout ces superbes hanches, dessinées
dans les rétroviseurs latéraux. La finition, toujours
aussi impeccable, ne souffre d’aucune critique. Après
avoir rapidement trouvé sa position, il est temps de passer
aux choses sérieuses.
On n’est quand même pas là pour rigoler.
Contrairement
au Boxster, qui n’avait que 88 kilomètres, ce Cayman
en a déjà parcouru plus de 1600, et bien qu’équipé
de la même boîte de vitesses à 5 rapports,
son maniement se montre plus doux, et de ce fait plus rapide.
Mais elle reste assez longue, et les relances à bas régime,
sans être lymphatiques, manquent de mordant. A titre d’exemple,
j’ai atteint 215km/h… en quatrième! J’ai
également eu l’occasion de jouer avec une BMW M3
E46 française (transportant certes 4 personnes), et le
Cayman est resté rivé à son pare-choc arrière,
grâce à la plage de couple très étendue,
et aux régimes élevés que permet ce formidable
moteur. Ah, on ne s’en lasse pas, de cette musique!
La sonorité du moteur est subtilement différente
du Boxster, sans doute à cause du hayon, qui fait office
de caisse de résonance. Du coup, son miaulement à
faire fondre un cube de pierre se fait plus présent, au
grand bonheur du conducteur. Rien à redire, passé
4000 tours, on n’a pas envie de changer de rapport, et quand
malgré tout, il faut se résoudre à un petit
coup de poignet droit, on n’a qu’une envie: recommencer!
Vous voilà donc prévenus: la sonorité de
ce Flat-6 rend ivre!
Le
freinage est toujours aussi efficace, mordant, endurant, facilement
dosable, bref, impressionnant. A souligner la mention spéciale
pour ce pédalier, absolument parfait, avec lequel les talons-pointes
s’effectuent naturellement, et même sans la touche
«sport», la réactivité du moulin vous
envoûte.
Bien qu’équipé des jantes 17 pouces de base
aux pneus «ballons», au look plutôt rétro
eu égard à la tendance actuelle, l’amortissement
se montre très ferme, autant que le Boxster en 19 pouces.
Il est à noter que n’ayant pas emprunté les
mêmes chemins, la comparaison est difficile, mais dans les
2 cas, c’est du costaud, même si comme dans toutes
les voitures actuelles, ça ne se ressent pas au niveau
de la colonne vertébrale. Cela nous amène à
la rigidité du Cayman, logiquement supérieure au
Boxster, même si celui-ci n’a pas à rougir
(il faut dire qu’étant neuf, le modèle d’essai
ne souffrait d’aucun couinement). Il ne bronche pas, la
tenue de route est exceptionnelle, la direction variable au feed-back
correct est très précise, bref, on se sent directement
en confiance, et les quelques dérobades du train arrière
à l’accélération ne font que renforcer
le sourire qui éclaire votre visage. Les performances m’ont
semblés similaires, avec toutefois l’avantage au
Cayman, particulièrement en forme.
Et
si on me demandait de choisir? Vu mon pays d’origine, à
la météo capricieuse et peu clémente (il
est connu qu’en été, il fait 30° le week-end:
14 le samedi, et 16 le dimanche), et à mon tempérament
plus typé sportif que frimeur, j’opterais pour un
Cayman, avec la boîte 6, le pack «Sport Chrono»,
les sièges «sport» manuels, et le minimum d’option.
Voilà, vous savez donc quoi m’offrir à Noël!
Les
photos, également rapides et basiques: