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Essai: Volkswagen EOS tdi

Je souhaite par le biais de cet article, vous faire partager mes impressions au volant de la nouvelle Volkswagen EOS, que ma copine et moi-même avons loué pour passer 4 jours en Alsace, lors de ce long week-end du 15 août.

Design :

Il faut reconnaître que les dernières productions Volkswagen sont particulièrement soignées et réussies au niveau du style, bien plus que certains concurrents, notamment du côté de Munich…
L’EOS ne fait pas exception, et bien qu’elle ressemble fortement à sa cousine Passat, elle se démarque bien des autres par son profil atypique, permettant deux voitures en une : la finesse du cabriolet, avec l’agressivité du coupé. L’avant est très réussi, avec la calandre au pourtour chromé, apportant une touche «Audi» bienvenue. Le profil fin du toit surplombe de belle manière les grandes portes, malgré tout peu pratiques dans les parkings, et l’arrière, bien qu’un peu gros, fait moins massif que sur certaines concurrentes. Malheureusement, il faut un certain volume pour caser le toit, et la visibilité arrière s’en ressent. Du coup, l’assistance au parking de série est obligatoire, car il est impossible d’estimer les distances à l’arrière.

A l’intérieur, on retrouve tous les effets de style de la marque, c’est-à-dire le superbe tableau de bord à lumière bleue, la finition impeccable pour une auto dite «du peuple» grâce au cuir et aux sièges sports, les gadgets utiles comme l’interrupteur pour baisser les 4 vitres simultanément, et la position des commandes. A ceci près qu’à côté du frein à main, se trouve la double commande, faisant office de sésame pour la porte des étoiles, ou du soleil, selon le moment! En effet, 2 positions sont possibles, apportant un net avantage sur la concurrence: il est possible de s’en servir comme d’un toit type «Targa», comme sur les dernières Porsche 911. La partie vitrée s’entrebâille simplement, ou coulisse complètement vers l’arrière. A cela vient s’ajouter un déflecteur à déploiement manuel, procédé bizarre au premier abord, mais qui va se justifier par la suite. Le bruit reste tout à fait correct, mais la fermeture complète occasionne un petit bouchon dans les oreilles, surtout sur autoroute… La deuxième commande, plus grande, commande l’ouverture complète du toit en 25 secondes environ, dans un procédé bien complexe, dont on est content lorsqu’il fonctionne, mais beaucoup moins lorsqu’un grain de sable vient se coincer dans la mécanique. Heureusement, Volkswagen a prévu une bâche au cas où! Rassurant? Pas vraiment… Mais aucun problème ne viendra troubler la machine pendant ces 4 jours, sauf quelques couinements apparaissant uniquement lorsqu’on ouvre ou ferme le toit dans une posture pas parfaitement horizontale (parking à cheval sur un trottoir à proscrire!).

L’isolation est parfaite toit fermé, le toit ouvrant est très plaisant, et décapoté, il est possible de rouler bien vite sans avoir trop de vent, même si la tête en prend un max, et ce à toutes les allures…Et c’est là que le déflecteur manuel se justifie : en effet, autant il est indispensable en version Targa, autant il est moins bruyant de rouler sans lorsqu’on est découvert, d’où le choix de le sortir ou pas, par simple pression dessus. Notre véhicule n’était pas doté du «Windshot» disponible en option, et sans doute plus agréable, bien que condamnant les 2 places arrière. Volkswagen déconseille de décapoter en dessous de 15°, mais aidés par les sièges chauffants et la ventilation efficace, nous avons tenu le coup, même tard dans la soirée.

Pour terminer, soulignons que le coffre est assez ridicule, surtout pour 4 personnes. En effet, bien qu’il est possible de remplir le coffre de bagage lorsqu’il est fermé, il est alors impossible de profiter d’autre chose que du Targa, et malgré tout, la forme particulière imposée par le mécanisme ne facilite pas la disposition des bagages. De plus, le tunnel tout en longueur, seul espace disponible toit rentré, oblige de retirer tout lorsqu’on veut accéder à un bagage du fond, et encore, après moult difficultés, vu la hauteur du seuil de chargement.

Comportement :

Petite précision : l’essai s’est déroulé sur route uniquement, où il est difficile de chercher les limites, ou de tester les performances maximales. Les sensations évoquées sont donc celles ressenties «dans la vie de tous les jours».
Tout d’abord, l’auto est très saine. Impossible de se faire peur, grâce aux interventions douces et discrètes de l’ESP et de l’anti-patinage, certes un peu débordé par l’arrivée du couple sur les roues avant, notamment en virage et sous la pluie. Il est possible de faire patiner les roues involontairement au démarrage, y compris sur le sec, et si on met «la patate» dans un rond-point, l’anti-patinage tente d’endiguer le sous virage en régulant la puissance, même si l’auto continue d’accélérer. L’auto, bien qu’un peu pataude, se place bien, et ne part qu’en léger sous virage lorsqu’on attaque un peu dans les cols. Le frein à main en épingle ne donne que peu de succès (l’auto ne se laisse pas faire), mais il faut reconnaître qu’après une ou deux tentatives, la notion de «voiture de location» reprend le dessus!
La suspension est très souple, confortable, silencieuse, et contrôle assez bien le roulis. Les irrégularités de la route sont très bien filtrées, et la caisse ne se tord vraiment que lorsqu’on passe dans un nid-de-poule, grincements à la clé. Il est curieux en revanche d’entendre «siffler» les amortisseurs, sans doute à gaz, lorsqu’on passe un dos d’âne.
Le problème majeur vient du freinage, qui manque de mordant, et rappelle que la voiture pèse un bon 1700kg en ordre de marche…L’ABS se déclanche assez vite, mais ne se ressent pas trop dans la pédale. L’électronique veille donc au grain, mais en douceur. A noter que l’ESP est déconnectable. Très sain et rassurant, à défaut d’être amusant.

Car justement, un cabriolet est aussi une voiture-plaisir, et l’on peut dire que le côté allemand ressort plutôt du lot…Venons en donc à l’agrément mécanique. Bien que fervent défenseur des moteurs à essence, de préférence au dessus de 5000 tours, il faut reconnaître que ce 2.0TDI de 103kw pourrait suffire à sa tâche, à savoir tracter cette grande routière. Malheureusement, il reste rugueux et assez bruyant à certains régimes, et fatalement, ça se ressent surtout décapoté. Or, le plaisir des sens, exacerbé par le cabriolet, ne comprend-il pas également le plaisir auditif? Un curieux glou-glou digne d’une péniche à bas régime, ainsi que le relâchement vain et las de la soupape de décharge viennent quand même tourner en dérision ce bruit de tracteur, et permettent de s’en amuser. Par contre, le poids de la bête fait que l’on cale assez facilement, si on démarre un peu sèchement, ou bien si on tente de repartir en marche avant après une manœuvre, alors que l’auto roule encore un peu en arrière.
Enfin, aucune possibilité d’accélération digne de ce nom, pas à cause de la boîte 6 vitesses, plutôt rapide, relativement ferme et précise, et au pommeau rond parfait, mais en raison de l’étouffement du moteur lors d’une remise des gaz rapide. Assez surprenant. Ne pas se tromper de vocation donc, tout est fait pour la conduite coulée. Les performances sont donc honorables, sans plus, l’auto montant quand même à plus de 220 compteur sans problème.

Pour finir sur une note positive, la consommation sur les 1500km était de 7,5L en moyenne, avec un minima de 7 litres sur autoroute à 150km/ stabilisés, et un maxima de 13 litres (instantanés) en montée de cols. Les extrêmes sont de 0,0 (aaah, l’injection…) à environ 15 litres en reprise, ce qui est assez peu. L’autonomie se situe donc entre 700 et 750km.

Conclusion :

Les quelques 1500km parcourus au volant de cette nouvelle EOS ont permis de montrer les qualités de cette GTD (Grand Tourisme Décapotable), à la fois coupé confortable et agréable pour les longs trajets, et spacieux cabriolet pour profiter du soleil lorsqu’il se présente, le tout en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. Et l’opération d’ouverture/fermeture du toit fait sensation à chaque arrêt…Le tarif est en rapport avec la gamme Volkswagen, à savoir pas bon marché, mais justifié. Bilan plutôt positif donc, reste à essayer les versions essence…

Les photos, également rapides et basiques:

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