Maquette
d’un Messerschmitt 262 en construction sur sa chaîne
de montage:
Cette
maquette a été commencée en 1998 et terminée
fin 1999. Il s’agit d’un Messerschmitt Me-262 au 1/32eme
de chez Hasegawa, datant des années 80 d’après
la boîte. C’était le seul disponible à
ce moment à cette échelle avec le Revell, moins bien.
Ce
diorama a nécessité environ 400 heures de travail.
J’étais encore à l’école à
cette époque, et je m’y mettais un peu tous les soirs.
Internet n’étant pas ce qu’il est devenu aujourd’hui,
c’est grâce à une dizaine de livres et revues
que j’ai pu copier au détail près tout ce que
j’ai pu y trouver. Je n’ai imaginé que la scène
en elle-même, mais les personnages, décors, outils,
avion, détails etc… sont tous basés sur des
photos d’époque, regroupés en un diorama.
Le
nez de l’appareil par exemple comportait 11 pièces
dans la maquette originale, contre environ 120 dans le mien…
Presque tout est réalisé en scratch (=à partir
de bouts de plastique), car les kits en résine d’amélioration
n’étaient pas encore répandus et à part
un kit de photodécoupe Edouard pour l’intérieur,
il n’y avait rien de disponible. Par exemple, les tubes des
canons sont des aiguilles de seringues.
Les
baies de trains d’atterrissage, de boîte de secours,
le réservoir, les moteurs, le cockpit avec ses tresses de
fils qui pendouillent, etc… sont détaillés ou
refaits, les volets et les bords d’attaques découpés
et reconstruits.
La peinture est du Testor Metallizer, réalisée en
différents tons pour simuler les matières. L’intérieur
est RLM02, bien sûr.
Les
4 personnages sont de la récup’, mélange de
soldats multiposes Airfix et de mécaniciens Tamiya au 1/35eme.
Les uniformes ont été grattés, mastiqués
et les plis des vêtements regravés pour en faire des
salopettes. Les chemises sont faites en feuilles de plomb (bouteilles
de vin) mises en forme. Les cheveux sont redessinés au pyrograveur,
et le tout peint à la peinture Humbrol émaille et
finis à la peinture à l’huile.
Les
éléments du décor proviennent d’un peu
partout : le tour et la foreuse de chez Verlinden en résine,
les armoires sont en scratch, les murs du bâtiment en feuilles
de plastique épaisses avec un miroir intégré
dans le fond et des marquages au Lettraset, le sol en papier de
verre peint, les affiches ont été trouvées
sur le net et imprimées en réduction, comme le tableau
noir. Les outils sont de la récup, les tables en bois ainsi
que les supports de l’appareil (et du moteur Jumo) sont en
scratch (balsa).
En
novembre 1999, j’ai gagné le Best of Show à
la National Convention de l’IPMS Belgique, soit l’exposition
majeure de notre pays. J’avais 18 ans…
Depuis,
la vie a fait que je n’ai plus eu beaucoup de temps ni d’envie
pour continuer le modélisme, j’ai commencé quelques
modèles mais aucun n’est terminé. J’ai
l’impression non pas d’être allé au bout
de mes possibilités vu qu’on s’améliore
tous les jours, mais plutôt au chantier maximum qu’il
m’est possible de réaliser avec mes contraintes (de
temps, par exemple).
Ce que je veux dire, c’est qu’on cherche toujours à
se dépasser et faire mieux que la réalisation précédente,
or ici je sens qu’en tentant d’aller plus loin je n’aurai
pas la motivation suffisante pour la finir, donc c’est inutile.
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